15/03/08 09:38

''On avait tout pour le faire''

Le pilote Français, Sébastien Bourdais (Toro Rosso), qualifié seulement 17e pour son premier Grand Prix de Formule 1, regrettait les circonstances défavorables rencontrées en qualifications alors que sa voiture lui donnait enfin satisfaction, samedi à Melbourne.

Le Manceau était d'autant plus déçu que son coéquipier allemand Sebastian Vettel a pris une encourageante 9e place.

Q: Quel est votre sentiment après cette première séance de qualifications?

SB: La voiture était bien, on avait trouvé de bons réglages par rapport à la session du matin. Le premier run j'étais vite, plus vite que Seb (Sebastian Vettel). Le deuxième run malheureusement je fais une erreur à l'avant-dernier virage alors que j'étais bien parti. Le dernier run j'étais neuf dixièmes plus vite que mon meilleur temps à la sortie de la chicane rapide mais la Force India (d'Adrian Sutil) était posée dans le milieu de la piste et Nelsinho Piquet lève le pied juste devant moi... Terminé.

Q: Vous aviez pourtant pris la piste en tout premier pour assurer un bon premier temps?

SB: Oui mais ce premier run sans trafic ne nous a pas trop avantagés. Quand je suis sorti j'étais la première voiture en piste, il y avait des feuilles, de la poussière, c'était inconduisible.Donc j'ai relevé le pied à mi-circuit et j'ai attaqué un deuxième tour puisqu'on avait prévu deux tours d'essence pour le premier run: ça l'a fait quand même à peu près, c'est ce qui reste mon meilleur tour au bout du compte...

Q: C'est dommage parce qu'apparemment la Toro Rosso a montré de belles capacités?

SB: C'est décevant parce que si on fait notre boulot on rentre en Q3 comme Seb (Vettel). Enfin, en Q3 je ne sais pas, mais pour sûr en Q2. Ce n'est pas la même histoire! C'est frustrant, on avait tout pour le faire. Ce matin franchement en me demandant quelle place j'allais prendre j'aurais dit entre 15e et 18e. Mais j'aurais pensé qu'on serait à ces places par manque de vitesse, pas par manque de bol. Là c'était très largement suffisant pour rentrer en Q2 et faire un truc bien. Mais bon avec des si, des peut-être...
Ce qui est super c'est que Seb (Vettel) fasse le boulot et prouve que l'équipe a fait un gros bon en avant, c'est encourageant pour la suite. Il y a eu un gros travail de fait cet hiver et ce n'était pas qu'une illusion d'essais qu'on était à peu près dans le coup.

Q: On peut parler d'un petit manque de chance dans ces qualifications?

SB: Non, ce n'est pas un manque de chance: si je ne loupe pas le deuxième run on y est. Si le drapeau jaune ne sort pas au mauvais moment on y est aussi. Sur l'erreur je me fais un peu avoir. Le vent a forcé et a tourné pas mal par rapport à ce matin. Je n'ai pas suffisamment anticipé le vent dans le dos sur l'avant-dernier freinage. Et sur mon dernier run, Seb (Vettel) part une minute avant nous et quand il passe la Force India n'est pas en travers de la piste alors que pour moi si.

Déçu

Q: Et si Piquet n'avait pas levé le pied devant vous, auriez-vous tenté de passer à fond à côté de la Force India malgré les drapeaux jaunes?

SB: Si Piquet ne lève pas le pied à mon avis je me prends une pénalité, parce que moi je n'étais pas parti pour lever ! Je pense que j'aurais été appelé à la direction de course... Le drapeau jaune tu ne le voyais qu'à la sortie de la chicane rapide, une fois que tu étais droit, les risques étaient pris de toute façon. Mais, s'il n'avait pas relevé autant, il y avait moyen de faire quelque chose.

Q: En partant 17e dimanche votre première course s'annonce compliquée?

SB: On va voir comment ça se passe. Mais c'est sûr qu'à la régulière, pour un premier week-end qui aurait dû être un peu exceptionnel, ça ne va pas se transformer comme on l'aurait voulu.

D'après AFP

**MAVERICK**

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